Me voilà de retour pour vous raconter la suite de mes aventures de ma reconversion professionnelle. Si vous n’avez pas lu les trois chapitres précédents ils sont ici, ici etici.
Mais pour faire un petit rappel, c’est en 2018 que ce projet de reconversion s’est concrétisé. J’ai découvert le monde de la coiffure et d’ailleurs je suis devenue officiellement une coiffeuse en obtenant mon CAP coiffure en 2019.
Et maintenant où j’en suis ?
Comme vous avez pu le voir, je suis partie pendant un peu plus d’un an au Portugal. L’objectif était d’y faire de la coiffure, mais changement de plan a la dernière minute alors j’ai dû trouver un plan B.
Avec la Covid, tout s’est plus ou moins accéléré en termes de prise de décision pour rentrer en France et continuer mon changement de carrière.
Je me suis décidée à poursuivre mes études dans la coiffure et d’entreprendre le Brevet Professionnel, en alternance. Pleine de motivation, j’ai contacté plusieurs entreprises qui étaient en recherche d’apprentis. Malheureusement, les obstacles étaient plus que nombreux.
La discrimination dans le secteur de la coiffure…
Lors de ma recherche d’emploi, j’avais 28 ans, et 99% des réponses que j’ai obtenu étaient du type :
« Vous êtes trop âgées » ; « Nous cherchons quelqu’un de plus jeune, vous nous couterez trop cher »
Alors comment encaisser qu’à 28 ans on nous considère déjà comme trop vieux ? Avant 30 ans, on est déjà obsolète pour se former à la coiffure ?
Je précise que pour l’apprentissage, les entreprises perçoivent une prime, qui a d’ailleurs augmenter en raison de la situation sanitaire.
Et ce qui est encore plus triste, c’est que nous sommes des centaines dans cette situation. Car aujourd’hui, notre génération et celles à venir, prenons à cœur d’aimer notre travail, de faire quelque chose qui nous plais ; J’ai fait le choix de ne pas SUBIR mon travail.
J’espère sincèrement que les mentalités évolueront, en tout cas dans le secteur de la coiffure.
Bien sûr je ne dis pas que tout le monde pense comme ça dans la coiffure. Et heureusement puisque j’ai pu trouver mon apprentissage. Quel soulagement, quand j’ai eu la confirmation de mon job ! Et en plus, dans le salon que je souhaitais !
Comment je me sens ?
Cela fait environ 8 mois que je travaille dans le salon Natural Concept à Strasbourg et en parallèle je vais à l’école pour me préparer à l’examen. Ce diplôme se prépare en 2 ans.
On me demande souvent comment cela se passe avec la Covid, mais sincèrement, je ne peux que positiver de ma situation : j’ai un boulot, dans l’entreprise que je voulais.
C’est un challenge de plus à relever. Et je pense qu’on ne peut qu’en ressortir plus fort !
De toute manière, la reconversion : c’est un combat. Je le dis souvent à mes clientes quand on papote : C’est une remise en question constante, car on repart de zéro alors qu’avant on maîtrisait notre sujet, notre job. Il faut accepter de ne pas savoir, de ne pas maîtriser tout immédiatement. Pour moi, c’est le plus difficile. Alors parfois, j’en arrive aux crises de larmes et c’est là que mes proches me rappellent : « ce que tu as décidé de faire est déjà incroyable, alors laisse toi le temps, tu vas y arriver. Rome ne s’est pas fait en un jour. »
Et puis, j’avance.